A titre professionnel, si vous êtes manager ou chef d’entreprise :
Vous avez pu le constater, les individus peuvent faire preuve de créativité (mais encore faut-il leur laisser du temps), ils ont une bonne capacité d’adaptation (et c’est plus facile s’ils comprennent pourquoi et pour quoi on leur demande ce changement) et majoritairement ils veulent travailler … toutefois gardez à l’esprit que cette période a créé une démotivation chez les salariés : entre rester chez soi ou retrouver une ambiance tendue, les salariés feront vite leur choix… mais entre rester à la maison ou retrouver une utilité sociale, dans une bonne ambiance et avec de la reconnaissance, ils décideront vite également.
Cette période est pour les entreprises l’occasion de reconsidérer les conditions de travail :
- vous étiez réfractaire au télétravail (encore minoritaire il y a quelques mois) et vous avez pu constater que le travail était réalisé en autonomie (et pourtant dans les conditions qui étaient loin d’être idéales) ; sachez qu’environ 3 salariés sur 4 aimeraient poursuivre cette pratique après le confinement.
- Les managers de proximité ont joué un rôle clé pour que cette période se passe au mieux. Oui les temps d’échange managers/collaborateurs sont des temps essentiels, qu’il faut maintenir coûte que coûte, crise ou absence de crise. En revanche, ce sont ces managers qui ont le plus soufferts psychologiquement lors de cette période, alors que c’est sur eux qu’il faudra se reposer pour maintenir l’engagement des salariés. On leur demande d’être bienveillants, à l’écoute et de faire preuve de sens psychologique alors que leur formation de management ne tient pas compte de ces éléments. Mener une réflexion pour développer les fameux « soft skills » (les « savoir être ») par le biais de formations, de groupes d’analyse de la pratique managériale, de coaching s’avère désormais indispensable pour s’adapter et se relier aux autres (pour les reconnaitre, les soutenir, les motiver) tout en ayant conscience qu’il faut prendre soin également de soi.
- vous avez peut être dû reconsidérer les taux d’occupation des espaces de travail, pourquoi ne pas rester sur cette nouvelle organisation qui est considérée comme un élément de bien-être au travail?
- face au manque de masques, des masques faits main ont été réalisés, permettant également d’afficher sa personnalité : et si on redonnait des occasions de montrer qui on est et ce qu’on aime ?
- vous avez intensifié, lors de cette période, vos relations avec les partenaires sociaux, ce serait intéressant de maintenir ces échanges paritaires pour les futurs changements à venir.
Tirons collectivement des enseignements de cette crise sanitaire. En tant que dirigeant ou manager, que choisissez-vous de changer dans vos pratiques pour la suite ?